vendredi 28 septembre 2007

L'arrivée de Benoît - II

Je croise Alice dans le corridor. Il doit être près de 18 heures. Je devais arriver pour l'heure du souper mais j'ai malheureusement eu un pépin en chemin...

Alice: Benoît t'attends depuis un bout de temps, déjà. Gianni est passé, paraît que ça avance bien la peinture... Qu'est-ce qui t'as pris tant de temps, au juste?

Macha: Encore un injecteur qui m'a laissé tomber! C'est le deuxième, ce mois-ci... Le garage va être fermé demain. Si je laissais ma voiture-là jusqu'à lundi, je devais payer. Utiliser une voiture de courtoisie m'obligeait à couper ma soirée avec Benoît en deux... Alors j'ai patienté un bout de temps là-bas.

Alice: Ça a dû paraître long.

Macha: Oui, mais le pire dans tout ça, c'est que j'ai eu toute la misère du monde à faire comprendre à Augusto que je n'étais pas intéressée!

Alice: Aug...? Non!!! Le mécanicien d'une soixantaine d'années? Tu blagues!

Macha: Eh bien, non. Je te jure, il m'a dragué. Au départ, il n'arrêtait pas de me complimenter... Puis, il m'a invité à sortir.

Alice: Qu'est-ce que tu lui as répondu?

Macha: Ben, c'est pas Al Pacino... Il ne me plaît pas et même en déployant tout son charme italien, il me laisse de glace. J'ai dû refuser aumoins à quatre reprises en tentant d'être délicate. Ça été long mais il a fini par comprendre et je pense qu'il l'a bien pris.

Alice: Tant mieux. On ne veut pas tuer sa virilité non plus.

Macha: Voilà! Bon, parlant de virilité, je vais aller prendre ma douche et me préparer à aller déconcentrer Benoît...

Je suis allée prendre douche, j'ai fait sécher mes cheveux puis je me suis enduite d'huile parfumée pour avoir la peau douce. J'ai enfilé un fin peignoir de satin.

Je me suis dirigée vers l'appartement de Benoît avec un petit pincement au coeur... qui est disparu à l'instant même où j'ai passé à travers la porte entrouverte et que j'ai aperçu le jeune homme qui était complètement absorbé par son travail.

Ses cheveux étaient un peu humides, probablement à cause de la chaleur. Il portait un vieux jean troué et un chandail sans manches noir. Il avait quelques taches de peinture bleue sur les coudes et les avant-bras. Il était jeune mais déjà tellement «homme».

J'ai refermé la porte délicatement et j'ai verrouillé. Ses quelques meubles et boîtes étaient empilées dans la section lui servant de cuisine alors qu'il peignait ce qui allait être son salon. Tout de même, il y avait une table. C'est là que je m'apprêtais à déposer les flûtes et le champagne lorsqu'il a décidé de retirer son chandail.

-Quel spectacle, je n'en demandais pas tant.

Il a légèrement sursauté en entendant ma voix. J'ai déposé les verres sur la table et j'ai ouvert la bouteille.

-Je ne t'avais pas entendu. Bonsoir.

Il a reposé son pinceau avant de nettoyer ses mains et ses bras à l'aide d'une serviette. Puis, il s'est approché de moi et a glissé son bras autour de ma taille pour m'embrasser sur les joues, s'éternisant sur chacune d'elles. La tension était palpable. J'ai versé le Boizel dans les verres et je lui ai remis l'un d'eux.

-Bienvenue dans mon royaume. Cul Sec!

Nous avalons d'une traite le liquide pétillant. J'ai toujours aimé sabler le champagne. Les bulles nous montent à la tête et nous enivrent plus rapidement.

Je prends son verre et je le sers une deuxième fois.

-Tu peux déguster celui-là.

J'ai remplis mon verre. Benoît me déshabillait des yeux. En l'espace d'une minute, il est devenu moins tendu, le champagne faisait son effet. Nous avons bu une ou deux gorgées en nous regardant l'un et l'autre. J'ai posé mon verre sur la table. Il y a également déposé le sien. Silence.

-Alors, tu me montres ce que tu étais entrain de faire?

Il a doucement glissé sa main dans la mienne avant de m'entraîner vers le salon. Je ne lui ai pas laissé le temps de placer un seul mot. J'ai tiré sur sa main pour qu'il se retourne vers moi avant de le pousser contre le mur fraîchement peint.

Il allait protester mais je l'ai fait taire en pressant ma bouche contre la sienne. Il a répondu à mon baiser en m'aggripant solidement par les fesses et a plaqué mon corps contre le sien. Je me suis écartée légèrement pour ouvrir mon peignoir d'un coup sec, dévoilant ainsi ma poitrine ainsi que mon sexe, bien humide qui semblait déjà prêt à l'accueillir. Il a tout de suite glissé sa main entre mes cuisses pour enfoncer un doigt en moi. Une onde de chaleur m'a traversé tout le corps. Je l'ai agrippé par le cou et j'ai tenté de prendre appui sur le mur mais c'était peine perdue, ma main glissait à cause de la peinture.

J'ai éclaté de rire. Benoît a sourit en voyant ma main toute bleue. Il s'est écarté de moi à regret pour attrapper la serviette qu'il avait utilisé plus tôt. J'ai lavé ma main... mais pas avant d'avoir laissé quelques empreintes ici et là sur sa poitrine. Il a recommencé à m'embrasser. J'ai glissé mes mains dans son boxer pour toucher son sexe qui en était déjà à sa pleine longueur. Il était doux et semblait énorme entre mes mains. J'ai eu envie de le goûter.

J'ai à nouveau poussé Benoît contre le mur avant de m'agenouiller devant lui. J'ai commencé à lécher son gland avec gourmandise. Il goûtait bon. Je chatouillais son frein avec le bout de ma langue quand le jeune homme s'est plié en deux, le souffle coupé.

-Arrête, arrête! Ne m'achève pas tout de suite... Je veux te pénétrer.

Il est venu me rejoindre par terre. J'ai voulu m'étendre mais j'ai accidentellement renversé une partie du plateau de peinture sur le plancher.

Et bien tanpis! Ce n'était pas une flaque de peinture qui allait nous arrêter. Je me suis étendue par terre, les jambes ouvertes. Il s'est penché sur moi et a glissé délicatement, avec une lenteur insoutenable, son sexe à l'intérieur du mien. Il effectuait ses coups de reins avec une lenteur telle que j'avais l'impression que son sexe faisait quatre fois sa longueur réelle. Puis, sans avertir, il s'enfonça en entier d'un coup sec. Restant en moi, il roula délicatement sur le coté afin que je me retrouve au-dessus de lui, en position d'andromaque. Je me suis mise à onduler des hanches, à faire des cercles, Benoît observait mon bassin, totalement hypnotisé.

-Ohhhhh... Tu bouges bien.

Il fermait les yeux et ne faisait qu'entrouvrir la bouche pour laisser échapper des soupirs reconnaissants. J'ai relevé et abaissé mes hanches, en tenant son sexe entre mes mains quelques fois avant de retourner m'étendre sur le plancher à ses cotés... Il est immédiatement revenu se faufiler entre mes cuisses.

-Maintenant, c'est à toi de bouger ces belles petites fesses et me montrer ce que tu sais faire.

Il s'est penché sur moi à nouveau, agrémentant son va et bien de petits mouvements de hanches qui stimulaient mes points sensibles. J'en avais des frissons dans le dos.

-C'est bon. C'est tellement bon, ne t'arrête surtout pas.

Je me sentais sur le point d'exploser. J'ai empoigné solidement ses fesses pour guider ses mouvements. Jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Je me suis accrochée à ses épaules.

-Oh, oui. Plus fort. Plus fort.

J'ai relevé mon bassin et je l'ai entouré de mes jambes. Je pouvais sentir ses testicules frapper mes fesses à chaque coup de reins. J'ai resserré les muscles autour de son sexe pour augmenter mes sensations jusqu'à ce que les spasmes d'un orgasme puissant me fasse perdre tous mes moyens.

-Est-ce que je peux «venir» sur ton ventre?

-Oui, murmurai-je en un souffle.

Il se redressa pour s'agenouiller devant moi et pris sa verge entre ses mains pour se stimuler. Ça m'excitait de le voir se toucher, j'ai décidé de lui rendre la pareille. Je suis mise à caresser mes seins en écartant les cuisses pour lui laisser une pleine vue sur mon sexe. Ses mouvements devenaient de plus en plus rapides mais il n'était pas encore rendu au bout de son excitation... Alors, j'ai porté mes doigts à ma bouche avant de porter ma main jusqu'à mon sexe et j'ai commencé à effectuer de petits cercles sur mon clitoris. Quelques secondes plus tard, en proie à un nouvel orgasme, mon corps en sueur se tortillait sous ses yeux. C'est là qu'il a étouffé un cri, il s'est penché sur moi pour laisser son sperme gicler sur mon ventre encore frémissant. J'ai étendu le liquide chaud sur mon sexe et ma poitrine.

Benoît s'est écroulé sur moi, totalement épuisé.

dimanche 23 septembre 2007

Pas de baise ce soir... tant pis pour eux!

De retour d’un examen, que dis-je, d’un massacre de neurone, je décide de prendre le bain le plus long et chaud de tous les temps. Cette huile aux fleurs des champs montent tout droit vers mes narines et me donnent une impression d’être ailleurs, d’être dans un rêve. Je vide alors ma tête de toute pensée bonne ou mauvaise et je ferme les yeux pendant un long moment. Lors que j’ouvre mes paupières, les ombres sur les murs causées par les quelques chandelles dansent au son des vagues et du vent venant d’un album de son d’ambiance relaxant. Faire le vide. Il y a des lustres que je n’ai même songé penser à le faire. Je plonge ma tête sous l’eau, y reste quelques secondes le temps que la chaleur envahisse mon visage et ressort en prenant une grande inspiration.

J’entends un bruit qui ne semble pas venir de mon stéréo. Je dois avoir humé trop de vapeur d’huile aux fleurs. J’hallucine, maintenant. Quand je vois ma peau qui commence à prendre une apparence douteuse, je décide de sortir du bain. Je m’enveloppe dans ma robe de chambre et ouvre la porte en prenant respirant du bon air frais de mon appartement. J’avais laissé les fenêtres ouvertes avec des chandelles quelque peu parfumées. Quel bien ça fait de prendre du temps pour soi.

J’entends encore un bruit inhabituel. Je mets alors une musique d’ambiance en allumant un faux foyer en marbre et en me servant un bon rhum sur glace. Je m’installe sur le sofa dans une couverture chaude quand un autre bruit suspect se fait entendre. Je baisse la musique avec une télécommande et tend l’oreille mais rien. Ça doit venir de l’extérieur. Je prends une bonne inspiration, fais le vide un instant et me replonge dans mon roman.


« Je n’en sais rien. Il m’a dit qu’il reviendrait après les courses mais il n’est toujours pas rentré. »
« Est-ce qu’il t’a dit autre chose? Il est peut-être retourné au bureau? Il encore du oublié quelque chose… ou… »
« … ou…? »
« … ou… tu sais… la nouvelle secrétaire? Elle n’est pas moche du tout. Je me disais seulement que… »
« Non! Il n’oserait pas. Il m’aime. »
« T’as entendu? »
« Entendu quoi? »
« Le bruit?... Il y a quelqu’un dans la maison. »
« AAAAAAH! VITE! SORTONS! »


Un autre bruit se fait entendre. Est-ce au tour de mon livre de me faire entendre des choses bizarres ou il se passe vraiment quelque chose? Je commence à avoir la chaire de poule. Je me plonge encore plus profond dans ma couverture et ferme la musique ainsi que mon bouquin. J’écoute attentivement les moindres petits bruits autour de moi jusqu’à ce que…

- AAAAAAA
- AAAAAAAAAAAAAAAAA SALAUUUUUD!!!!! QU’EST-CE QUI TE PRENDS DE FAIRE PEUR AU GENS COMME ÇA? PAR OÙ ES-TU ENTRÉ ESPÈCE DE CHIEN SALE????????
- Hahahahaha je savais que tu aurais peur.
- Tu ne pensais quand même pas que j’allais sauter de joie, non? Tu me prends pour qui!
- Allez, calme-toi. Installe-toi sur le sofa, remet ta belle musique je te fais un massage.
- Si tu me verse un verre et que tu me dis comment t’as réussi à entrer chez moi.
- Je peux te servir un verre mais pour mon invasion à domicile ça restera un mystère.
- Alors tu sors immédiatement de mon appartement.
- Tu oses me mettre à la porte. Allez détends-toi je te sers mon verre et je te raconte. Remets ta musique.
- Dépêche-toi.
- Si tu te calmes.
- Si tu arrêtes de m’énerver.
- Je ne peux malheureusement arrêter d’être moi-même. Alors j’ai réussis à entrer parce qu’il y a un monstre dans ton loft.
- Pardon?
- J’ai réussis à entrer parce qu’il y a un monstre dans ton loft.
- Bien sûr. Et puis? T’as trouvé le monstre?
- Pas encore. Toi?
- Un enfant. C’est ce que t’es un enfant qui n’est pas capable de garder son sérieux… un homme finalement.
- Mais c’est vrai! Il y a vraiment un monstre dans ton appartement!
- À part le fait qu’un intrus est chez moi, comment as-tu fait pour entrer l’attraper?
- Des pouvoirs magiques.
- Je n’en peux plus, Bastien. Tu entre comme ça chez moi je ne sais trop comment, tu me mens comme un enfant qui à quelque chose à se reprocher, tu évites de répondre, je veux savoir. Je ne trouve pas ça drôle du tout.
- D’accord, d’accord, d’accord. Le concierge est malade. Les filles m’ont fait confiance pour venir réparer la porte du balcon. C’est simple. Je devais leur remettre la clé tout de suite après les réparations mais je suis parti avec Stéphane et j’ai oublié de remettre la clé alors j’ai appelé les filles et elles m’ont dit de leur remettre la clé IMMÉDIATEMENT en revenant.
- Évidemment. Stéphane est venu te rejoindre ici et vous avez attendu mon retour. Je vous connais. Et tu me la donnes quand cette foutue clé?
- Tiens, la voilà… Maintenant suis-moi et ne te retourne pas.
- Quoi encore?
- SUIS-MOI ET NE TE RETOURNE PAS!

Aucune once de peur ne s’est emparée de moi. Je me suis donc retournée et Stéphane était dans un coin du salon avec un air diabolique.

- C’est assez les mecs. Vous sortez tout de suite de mon appartement. J’ai un voyage d’études à préparer. Je pars demain soir alors vous quitter gentiment et on reprendra cette discussion à mon retour.

J’ouvre alors la porte aux deux locataires qui quittent l’appartement avec un petit air maussade. Des enfants qui n’ont pas eu leur bonbon. Je ferme donc la porte à double tour et pour me calmer je retourne dans le bain. Je ferai changer ma serrure demain matin.

samedi 22 septembre 2007

Entretien avec un «Eric»...

Les filles étaient rapidement tombées sous le charme d'Eric. Rien de très surprenant, il était absolument magnifique: cheveux foncés aux tempes grisonnantes, mâchoire carrée, les yeux agrémentés de légères pattes d'oies. Bref, la quarantaine déployant tout son charme. J'ai surpris Alice en pleine contemplation... Elle a un faible pour les hommes légèrement enrobés, peut-être encore plus que moi.

Lorsque j'ai raccompagné Eric dans le vestibule, je lui ai dit de préparer ses boîtes. Je savais qu'il était accepté d'avance.

J'ai retrouvé les filles à la conciergerie et je leur ai demandé ce qu'elles en pensaient:

Annabelle: Je me retenais pour ne pas te taquiner en te traitant de gérontophile... mais après l'avoir vu... Si tu l'es, je le suis aussi!

Macha: Gérontophile? Ah, ah!!! Franchement Annabelle... Il a 44 ans. Pas 70!

Annabelle: Ahhhhhh quand même quinze ans de plus que toi.

Macha: C'est vrai.

Alice: Tu l'as rencontré comment?

Macha: Il était mon prof au Cégep. Il était déjà sexy dans le temps mais je crois que son sex appeal a explosé en vieillissant.

Alice (rêveuse): Ahhhhh... Il est le genre de prof qu'on rêve toutes de se taper!

Annabelle: Clairement!

Macha: C'est déjà fait.

Alice: On s'en était rendues compte! Un homme ne laisse pas traîner ses mains sur les hanches d'une femme aussi librement, s'il n'a pas déjà conquis le territoire! À moins d'avoir un «front de boeuf» !!!

Macha: Il devra être un peu plus discret en habitant ici. Je ne tolèrerais pas les gestes trop possessifs devant les autres. Il doit aussi respecter ceux avec qui il me «partage»...

Annabelle: C'est bien vrai. Sinon, on deviendrait vite comme des buffets «all you can eat».

Alice: Ouais, tu nous imagines avoir à tout bout de champ plusieurs paires de mains qui nous tripotent, sans crier gare?

Macha: Plusieurs paires de mains qui me tripotent... Hummmmm!

Alice: Macha!

Annabelle: C'est quoi, un de tes nouveaux fantasmes? T'as jamais été portée sur les expériences qui impliquent plus que deux personnes, pourtant.

Macha: Ah, je ne sais pas si c'est mon aventure en Toscane, ton histoire en égypte et mon horaire chargé qui m'inspirent mais c'est une idée qui me traverse l'esprit depuis peu.

Alice: Tu noteras ça dans ton agenda.

Macha: Je me demande avec qui je pourrais le faire. Pas avec Marc, il est trop jaloux. Pas avec les nouveaux non plus... On doit s'apprivoiser avant. Je crois qu'Alexis serait partant. Il a bien aimé notre expérience sur le balcon.

Annabelle: Alexis et qui ? Gianni, peut-être? Il n'est pas jaloux. C'est un vieux de la vieille ici et partager n'a jamais été son problème.

Alice: Ouais, il en a tant qu'il en veut... Il a des «droits» sur nous trois. Il mène une vie de pacha, quand on y pense. Et ma foi, c'est pas un timide!

Macha: C'est bon, je vais noter ça à mon agenda pour la semaine prochaine!

Annabelle: Vas-tu leur dire?

Macha: Non, je crois que je vais leur faire la surprise.

Alice: Ne planifie rien le lendemain, tu vas avoir besoin d'un jour de congé... Tu vas être épuisée, ma pauvre!

Macha: Bah, ce sera de la bonne fatigue!

Annabelle: En attendant, n'oublie pas... Benoît arrive aux «petites heures» demain matin.

Macha: Je sais, je l'attends avec impatience.

vendredi 21 septembre 2007

À venir...

Ce soir ou demain soir,résumé de l'entrevue avec Eric.... Grrrrr!!!

mardi 18 septembre 2007

L'arrivée de Benoît - I

Benoît s'assied sur une chaise dans le couloir, le temps que je discute avec les filles. Je rentre dans la conciergerie et je retrouve mes deux amies.

Macha: Puis, vous le trouvez comment?

Alice: Assez mignon dans son genre...

Annabelle: J'croyais que tu n'aimais pas les yeux bleus?

Macha: Les siens, oui!

Alice: Je suppose que la réponse est la même pour les cheveux cendrés?

Macha: T'as tout compris.

Je fais un clin d'oeil à Alice.

Annabelle: Il te voit clairement dans sa soupe, celui-là. Même si on voulait avoir notre part du gâteau, ce serait peine perdue, j'avais l'impression d'être une potiche décorative dans cette pièce.

Macha: Une belle potiche, quand même!

Annabelle: J'te remercie!

Alice: Ah, une potiche, c'est quand même bon... Moi, j'avais l'impression d'être une plante.

Macha: Bon, il nous manque juste la terre et ce sera complet!!!

Alice: Blague à part; c'est évident qu'il est accepté.

Macha: Merci, les filles. Je vous revaudrai ça.

Annabelle: Où est-ce que tu comptes l'installer?

Macha: Dans l'appartement 13.

Les deux filles sont étonnées. Je vois dans leur visage qu'elles ne sont pas convaincues que ce soit bon pour moi.

Alice: T'es certaine que c'est une bonne idée qu'il emménage dans l'ancien appartement de...

Macha: Parfaitement! Ce sera le meilleur moyen de tourner la page sur cette histoire. Et puis, avec ce magnifique spécimen devant les yeux, tu crois vraiment que je vais avoir le temps de penser au «chien»?

Annabelle: Au fait, tu l'as nourri aujourd'hui?

Macha: Oui, oui. Même que je me suis sentie généreuse. Je lui ai apporté un jus en plus de sa bouteille d'eau. Il le mérite... il ne m'a presque pas envoyé au diable, dernièrement!

Alice: C'est bon, on progresse... Mais revenons au sujet plus intéressant: t'en est où avec Benoît?

Macha: On a pas encore passé à l'acte mais ça devrait se faire en fin de semaine. Je lui réserve le week-end en entier, le temps qu'il soit installé, que tout soit repeint et décoré.

Annabelle: J'croyais que tu détestais peindre?

Macha: J'ai pas dit que j'allais l'aider!

J'affiche un sourire qui en dit long.

Alice: Ah, ah... T'as d'autres plans, coquine?

Macha: Oui, chronométrer pour voir combien de temps ça prendra avant qu'il laisse tomber ses rouleaux ... pour tremper son pinceau!

À suivre...

dimanche 16 septembre 2007

Grand ménage d'automne!

J'ai convoqué Alice et Annabelle en réunion à la conciergerie. J'avais à leur faire part d'une importante décision.

Macha: Ça concerne quelques-un de mes amants...

Alice: On t'écoute.

Macha: Entre Maxime et moi, c'est terminé.

Annabelle: Qu'est-ce qui s'est passé?

Macha: Bah, on s'aime bien. On est de bons amis mais...

Alice: Ok, je vois. Côté passion...

Macha: Niet. C'était pas «ça».

Annabelle: Vous vous êtes parlés?

Macha: Oui, il s'est trouvé un appartement... donc il nous quitte la semaine prochaine.

Alice: On lui fait une fête pour son départ?

Macha: Évidemment!!!

Les filles sont tristes, elles aimaient bien Maxime mais comme je ne le partageais avec aucune fille, sa présence dans la commune ne faisait plus vraiment de sens.

Macha: Y'a autre chose.

Alice: Quoi?

Macha: Entre moi et Nicolas, ce n'est plus ce que c'était. Quand on est ensemble, on est comme un vieux couple...

Annabelle: Vous baisez une fois par mois?

*Éclat de rire général*

Macha: Je crois que ça fait même un mois et demi.

Alice: Est-ce qu'il sait ce que tu ressens?

Macha: Oui, il comprend la situation. En revanche, je n'ai pas l'exclusivité sur lui et il aimerait bien rester. Donc, la décision finale à savoir s'il doit partir ne m'appartient pas.

Annabelle: Coudonc, Macha. Tu en laisses deux à la fois... Serais-tu entrain de devenir monogame?

Elle me fait un clin d'oeil.

Macha: Ah! Ah! N'oublie pas qu'il me reste encore Marc, Alexis et Étienne en exclusivité et qu'on a encore Gianni en partage.

Alice: Quand même, seulement quatre pour toi... J'irai dans le même sens qu'Annabelle: Tu commence à t'enligner vers la monogamie!

Macha: Pouah! Êtes-vous cinglées? J'ai besoin de variété...

Alice: Et tu les aimes tous, on le sait...

Alice lève les yeux au ciel. Elle adore me taquiner à ce sujet. Elle sait que mon coeur est grand et qu'il y a de la place pour plusieurs.

Macha: Et puis, j'ai deux rendez-vous à inscrire à l'agenda pour la semaine prochaine...

Annabelle: Deux nouveaux prospects?

Macha: La crème de la crème, ma chère... Un jeunot et un plus mûr.

Annabelle: Ah bon? Quel âge le jeunot?

Macha: 25 ans.

Alice: Impressionnant. D'habitude, ils te laissent de glace quand ils ont moins de 28 ans!

Macha: Je sais... mais celui-là, il a un petit quelque chose.

Annabelle: Et le plus vieux?

Macha: 44 ans. Il sera le doyen de La Commune!

Alice se lève et va chercher l'agenda pour noter les rendez-vous.

Alice: Quels noms dois-je inscrire?

Macha: Benoît, mardi soir? Eric, vendredi soir?

Alice: C'est bon, on est toutes libres.

Annabelle: Hum! S'ils emménagent, tu en auras six à ta portée. Ça t'en feras plus que nous!

Macha: Je suis très gourmande. Et je fais mes réserves pour l'hiver!

Alice: Je me demande comment tu vas faire pour tous les placer dans ton horaire...

Macha: Si je manque de temps, j'en verrais plus d'un à la fois!

jeudi 13 septembre 2007

Souper de filles : Alice

-Alors et toi Alice comment s'est passé ton voyage ?
- Franchement moi, je n'ai pas grand-chose à dire.
- Ben oui ! Je te crois presque... Allez! Depuis quand tu nous fais de cachettes, toi ?
- Ok, ok ! Si vous tenez à le savoir, ce fût une catastrophe !
- Non impossible ! Explique-toi !
- Bon d'accord !

«Je suis à l'aéroport valise à la main tout fébrile de mon départ quand j'aperçois un superbe homme dans le petit bar de la place. Je prends mon courage à deux mains et à la table juste à côté de la sienne.
- Bonjour.
- Bonjour.
- Vous arrivez ou partez?
-Je pars pour l'Alaska, je ne supporte pas la chaleur de l'été, je préfère grandement le froid. Je sais, c'est peu commun.
- En effet mais j'aime bien les trucs hors de l'ordinaire.

Il vient me rejoindre à ma table et nous continuons la discussion. Plus la conversation avance et plus il se penche vers moi, je sens son souffle contre mon cou et il commence à glisser sa main sous ma jupe. Puis, il me glisse un petit bout de papier où il vient d'inscrire «Rejoins-moi à la salle de bain» et il quitte.

J'attends quelques minutes et me dirige vers la salle de bain, pousse la porte de celle des hommes et jette un coup d'oeil rapide à l'intérieur... Personne sauf mon bel inconnu. Sauvagement, il me tire dans une cabine, retire ma petite culotte et enfouit ça tête sous ma jupe.»
- Et tu disais que cela avait été catastrophique ! Je ne trouve pas qu'il y a de fin du monde ici, moi!
- Attends donc un peu !
- Donc...
«J’apprécie les plaisirs que la vie a bien voulue semer sur mon passage et après un certain temps,je commence à descendre sa braguette, il mordille doucement mes mamelons déjà bien durcis et je suis sur le point d'exploser de désir. Il me tourne face au mur, décans son pantalon et il vient pour me prendre par derrière quand j'ai la mauvaise... ou bonne idée, c'est selon ... de regarder ce qui s'attaque à moi et là, je le vois: son pénis est mauve et je peux constater que l'odeur de javel qui flotte dans l'air ne provient pas de la cuvette mais bien de son membre !»
- Non !
- Et oui ! Je peux vous dire que ce ne fût pas long pour me rajuster et laisser mon pauvre inconnu sur sa faim.
- Je te comprends donc !
- Mais ce n'est pas fini !
«Dans l'avion qui me mène sur les terres froide et gelées d'où je dois prendre mon bateau, assis a côté de moi, côté aller j'ai un petit vieux, soixante-dix ans minimum, très indécent et qui n'arrête pas de faire aller ses mains sur moi.
- Vous êtes très belle, mademoiselle... vraiment très belle. Vous éveillez en moi des souvenirs et me redonnez mon énergie de mes 20 ans... blablabla...

J’ai dû le menacer de lui casser les deux jambes avec sa canne pour qu'il me laisse tranquille, c'était insupportable ! Ces vieilles mains toutes ridées qui tentent de trouver un passage sur ma peau pour se faufiler sous mes vêtements.»
- Il faudrait dire à son médecin de revoir sa dose de Viagra
- Beurk, j'ai l'image en tête, je ne pourrais pas, moi non plus, supporter ça !
«Je finis par embarquer sur le navire qui me fera faire le tour de ces immenses îles de glace saine et sauve. Le paysage est magnifique et nous sommes très bien sur le bateau; piscine, restaurants et tout ce qu'il faut.

Quelques jours se passent sans problèmes, ni rencontres d'ailleurs! Puis le troisième jour, à la discothèque, un homme vient se greffer à moi sur la piste de danse. Nous nous amusons comme des petits fous.

Après avoir bien dansé et bien bu, l'idée me vient d'aller prendre un bain de minuit dans la piscine fermée pour la nuit, nous nous y rendons donc le plus discrètement possible. J'ignore encore à ce jour si c'etait le plancher ou moi qui tanguait mais je du me retenir aux murs pour pouvoir avancer. L'eau de la piscine était chaude et sous l'effet de l'alcool, nous nous embrassons. Le désir est si fort qu'il m'asseoit sur le coin de la piscine et tasse doucement le coin de mon dessous. Ses caresse commencent à se faire plus insistantes et de plus en plus précises.

Je jette un coup d'oeil sur son membre et constate que c'est le plus petit que je n'ai jamais vu. Il sait sûrement, quand même, s’en servir?

Après quelque minutes, monsieur se jette sur moi. Je me dit que ça promet, malgré la petitesse de son engin... mais contrairement a ce que je m’attend, il s’écrase de tout son poids dans une position de missionnaire plus que banale et en plus de ne rien sentir, on dirait que monsieur couine! Et terriblement fort! Un terrible turn off ! J’ai dû simuler pour me débarrasser de lui le plus vite possible! Quand il eu terminé de se servir de moi comme une poupée gonflable, il fût assez culotté pour me dire : ‘"
Tu as été extraordinaire"...!»
- Je ne peux pas le croire ! Tu exagères. Tu nous as tout inventé ça!
- Malheureusement non.
- Alors qu’as-tu fait? Tu devais être terriblement déçue.
- À mon arrivée, je suis allée voir François.
- Ton fameux François...
- Oui... mais lui, au moins, c’est une valeur sûre!

vendredi 7 septembre 2007

Souper de filles: Voyage de Macha

Annabelle revient de la cuisine avec une autre bouteille.

Alice: À ton tour Macha...

Annabelle: Et puis, c'était comment, la Toscane. Je veux tout savoir en détails.

Alice: C'est situé où Montecatini? Sur la pointe de la botte?

Macha: Ah! Ah! Non, en fait... Si l'italie est une botte mi-cuisse, j'dirais que la Toscane est tout juste au-dessus du genoux...

Annabelle: Oui, bon. On s'en fout de la géographie. Moi, je veux savoir ce que vous avez fait... dans le détail!

Macha: Cochonne.

Alice: Celui qui le dit, c'est lui qui l'est?

Macha: J'avoue.


«Le voyage en avion s'est bien passé. Vous savez combien je déteste voler. J'ai été stressée jusqu'à Toronto. Le deuxième vol s'est beaucoup mieux passé. Un voyage de douze heures au total... J'ai fini par m'endormir. Quand j'ai ouvert les yeux, on était déjà sur le point d'atterir à Rome. Comme j'y étais allé y'a deux ans, j'avais pas envie de m'éterniser là-bas alors avec la patience d'ange que vous me connaissez... J'ai réussi à convaincre Alexis de prendre un taxi jusqu'à Montecatini Terme.

C'est vraiment bien placé; on était à moins d'une heure de Florence et de Pise. J'ai été un peu déçue de l'hôtel par contre. Pour moi, ça faisait plus trois étoiles que quatre étoiles... Enfin, le personnel était tellement gentil que ça compensait! Le bar ressemblait à un salon... Dans le restaurant, il n'y avait que des tables pour deux, c'est vraiment une destination de couples.

Lundi, après avoir déposé nos bagages à l'hôtel, nous avons fait un petit tour dans Montecatini. Je crois qu'on arrêtait dans tous les petits restos qui avaient l'air bons. J'ai dû prendre trois livres ce jour-là... que j'ai probablement reperdues à force de marcher. Le soir, on est allé dans une discothèque dont j'ai oublié le nom mais on est pas resté longtemps... J'avais les pieds en bouillie et le décalage faisait son effet.

Le mardi, on est est allé dans «Montecatini haute» pour voir le paysage... des collines vertes à perte de vue, j'ai pris des tas de photos!

Mercredi, on s'est rendu à Florence où on a fait un tour de ville pour voir les monuments. On a visité le Palazzo Vecchio. Les filles, j'ai vu le fameux David de Michel-Ange.»


Alice: Pis, y'était cute?

Macha: Beau torse... mais en bas, pas très amanché... mais c'est vrai que c'est trompeur.

Annabelle: Pis tu sais ce qu'ils disent «C'est mieux une petite travaillante, qu'une grosse paresseuse» !!!


«Jeudi, on est allé à Pise pour voir la fameuse tour. On est monté dedans mais rendue au 6e étage, j'ai commencé à avoir le vertige. Alexis a dû me soutenir jusqu'en bas. Quelle belle moumoune je fais! Le reste de la semaine, on a pris ça plus relax... On est allé visiter quelques vignobles autour de Montecatini. Au fait, si vous avez remarqué dans le cellier, y'a quelques bonnes bouteilles que j'ai ramené de là-bas. La prochaine fois que je vais en Toscane, je fais la route du vin...»


Alice: Bon, alors... Ils viennent les détails intéressants?

Macha: Relaxe, j'y arrive!


«Alexis habite avec nous depuis la fin juin seulement. J'avais prévu profiter des vacances pour l'essayer à fond, comme on dit. Seulement, je me suis fait prendre à mon propre jeu... Les quatres premiers jours, oubliez ça, quand c'est pas moi qui était trop crevée, c'était lui et le matin au réveil, on avait tellement hâte de visiter le coin qu'on se contentait d'une petite vite avant le déjeuner. En revanche, les derniers jours, on ramenait des bouteilles de vin à la chambre et on se la coulait douce. On passait nos soirées dans le jacuzzi ou dans la chambre... à boire ou baiser comme des nymphos.

Le dernier soir, on s'est payé la traite.

Cette nuit-là, il devait être près de deux heures du matin. Alexis et moi revenions de prendre un verre dans un bar et j'en avais un peu marre de l'air climatisé de la chambre. Une petite idée m'est passé par la tête.

Alexis était dans la salle de bain et se préparait à se mettre au lit. J'ai donc sorti un sangiovese... et la douillette en douce, sur le balcon. Lorsqu'il en est sorti, je l'attendais en nuisette devant la porte. Je lui ai fait signe de me suivre à l'extérieur. Il me regardait avec un petit sourire en coin, se demandant ce que j'avais derrière la tête.

Je me suis étendue sur la couverture et lui ai tendu un verre de vin. Il s'est étendu à mes cotés et nous avons trinqué.

-À notre dernière nuit en Toscane.

-... Qui promet d'être la plus chaude de toutes.

Nous avons bu une gorgée ou deux. Il a posé mon verre de vin par terre à un endroit sécuritaire et s'est penché sur moi pour m'embrasser. Sa bouche et sa langue goûtaient fruité. Sa main remontait doucement ma cuisse... bientôt sous ma nuisette. En deux temps, trois mouvements, j'étais assise sur lui et je détachais les cordons de son bas de pyjama.

-Qu'est ce que tu fais?

Je descends de sur lui quelques secondes et je tire sur son pantalon pour le retirer. Il se laisse faire, un peu étonné mais il se dépêche de cacher ses parties intimes avec la couverture.

- Macha, pas ici...

Il était visiblement nerveux.

-Pourquoi pas?

-La lumière de notre balcon est allumée, on est super bien éclairés. J'veux pas qu'on nous voit.

-Ah bon, pourquoi? T'as honte d'être avec moi?

-Non, arrête... t'es tellement belle!

Il m'embrasse doucement, je sens qu'il a envie de moi.

-Fais-moi confiance. Dans cinq minutes, tu en auras pu rien à faire qu'on nous voit ou pas...

-O.k. mais je te préviens, tanpis pour toi si quelqu'un sort, viens pas faire ta timide!

-Aucune chance.

Je l'ai fait mettre à genoux devant moi et j'ai commencé à le sucer. Au début, je sentais qu'il faisait attention pour être le plus silencieux possible mais après une minute ou deux, il a fini par se laisser aller. D'ailleurs, il a probablement fait un peu trop de bruit car juste au-dessus de nous, de biais, un jeune homme est sorti sur son balcon.

Alexis m'a arrêté doucement et m'a parlé à l'oreille tout en continuant de me caresser:

-Quelqu'un nous regarde en haut...

-Tu le vois?

- À peine, il est assis par terre, les mains accrochées aux barreaux. Il fait noir, c'est tout juste si on voit son ombre. J'ai l'impression qu'il pense qu'on ne le voit pas.

-Alors, on lui fait un show?

-C'est bon. Je te suis...

Je me suis relevée, à genoux et je me suis placée dos à lui pour qu'il me prenne en «cuillère levée». De cette façon là, Alexis pouvait me tripoter les seins et le clito à coeur joie et notre voyeur pouvait en avoir plein la vue. On y est allé comme ça pendant quelques minutes puis...

-Qu'est-ce qu'il fait?

-Il se touche...

-C'est bon, on va l'achever. J'te gage que je te fais venir avant lui...

Je me penche vers l'avant pour qu'il me prenne en levrette. C'est mortel... Alexis ne résiste pas trente secondes de plus. Il a jouit dans le temps de le dire!»


Annabelle: Et le voyeur, lui?

Macha: À peu près dix secondes plus tard!

*Éclat de rire général*

Alice: Moi, j'crois que j'aurais pas osé. Je suis à l'aise avec mon corps mais y'a des limites!

Macha: Bof, dans le feu de l'action...

Alice: P't'être un jour, on verra.

Annabelle: Alors, ça s'est terminé comment cette nuit-là?


«On est rentré dans la chambre et pour le reste, on a mélangé le sexe et le vin. On s'en est donné à coeur joie, en s'en verser partout sur le corps. C'était vraiment agréable mais le lendemain, l'hôtel nous a chargé pour le nettoyage des draps. Ah, ah!!!»

mercredi 5 septembre 2007

Souper de filles: Voyage d'Annabelle

- Laissez-moi parler et arrêtez de m’embêter avec vos momies.
- Avoue que ça t’es passé par l’esprit, Anne. Avoue.
- Tu es ridicule.
- Alice à raison. Ça doit être tentant de débander une momie mâle, juste pour voir…
- … Vous êtes décourageantes… Je vais chercher d’autre vin, vous me direz quand vous voudrez que je vous raconte mon voyage.
- Allez, raconte. On arrête.
- Je vais quand même chercher d’autre vin et je vous raconterai après, le temps de vous calmer les fantasmes de momies.
- Macha? Tu l’aurais fait, toi? Moi je l’aurais fait. S’il n’y avait pas de gardien je l’aurais fait.
- Peut-être. J’aurais peur de me faire arrêter mais la tentation est tellement intense. Mais ça doit être tout gluant en dessous. Je ne sais pas. Ou peut-être que ça s’égrainerait?
- Les filles… Vous me dégoûtez.
- C’est ton tour, Annabelle. Raconte.
- Il est grand temps, j’en ai long à raconter:

« Quand vous avez quitté l’aéroport, Bastien et moi avons réalisé qu’on partait enfin. Ce n’était pas des paroles en l’air comme il nous est arrivé souvent. Nous nous sommes dirigé vers l’avion et avons pris nos sièges, près d’un hublot. La vue que nous avions. C’était splendide. Des nuages à perte de vue. On aurait dit des amas de ouates. Comparé à ma dernière expédition orageuse, j’avais l’impression d’être dans un rêve.

- Tu sais à quoi je pense?
- ??
- La cabine de WC.
- Moi je crois être dans un rêve en regardant des nuages et toi tu penses aux toilettes??
- Allô? On est en avion! Fantasme! Cabine!
- Aah! Mm! Non!
- Je n’avais pas l’intention de le faire moi non plus mais je me demande s’il y a des gens qui le font vraiment. On étouffe là-dedans quand on est seul. Imagine quand on est plusieurs.
- Plusieurs? Parle-t-on d’une orgie, ici?
- Haha. On ferait un crash mais on mourrait heureux.

Nous avons éclaté de rire, c'était probablement dû à l’expression estampée sur mon visage. Un peu plus tard, me voyant bailler aux corneilles, Bastien a mis son bras autour de mes épaules et nous nous sommes appuyés l’un contre l’autre pour mieux dormir… ou pour mieux rêver…

- Annabelle… Annabelle…!
- Mmmm…
- Annabelle…!!
- Mmm..?
- On est arrivés!
- Où ça?.. Déjà?

Quand j’ai regardé par le hublot, j’ai vu la piste d’atterrissage. Je ressentais des palpitations partout dans mon corps, des pieds au bout des cheveux. Un vrai orgasme. Je pris Bastien par la main et nous sommes sortis de l’avion, avons pris nos bagages et sommes partis en direction de notre hôtel.

- BASTIEN!

Il éclate de rire et se lance sur le lit géant.

- On avait dit un PETIT hôtel.
- Tu te la fermes et tu en profites.

Je visite alors la « chambre » d’hôtel qui ressemble franchement à un appartement de luxe. Dans la chambre, on retrouve un lit géant, un énorme placard avec des portes miroirs et même un jacuzzi. À côté du lit, une porte mène à la salle de bain où l’on y trouve une douche dans laquelle on peut faire jouer de la musique. Dans la chambre il y a aussi une petite cuisinette. Bel endroit luxueux...

- Le lit est trop confortable. Viens. Faisons la sieste.
- La sieste? T’en es sûr?

Ce fût une « sieste » plutôt intense. Il m’a prise par le bras pour m’attirer sur le lit. Il a retiré la robe soleil que j’avais revêtu juste pour lui. Ses lèvres parcourant mon corps me donnait la chaire de poule. J’étais étendue sur le dos. Il frôlait ma peau du bout de ses doigts. L’acte n’était pas commencé que tout mon corps tressaillait et frémissait déjà. Plus il descendait, plus mon souffle ralentissait. Mes mains se crispaient en empoignant les draps jusqu’à ce qu’il délaisse ses doigts pour se servir de sa langue. Ces quelques minutes m'ont paru des heures. Je l'ai pris par le cou et il m'a entraîné dans le jacuzzi qu’il avait déjà rempli. Nous avons passé le reste de la journée dans l’eau à se faire de petits plaisirs tour à tour.

- On appelle le service?
- Pourquoi?
- Tu ne trouves pas qu’il manque quelque chose à cette ambiance?
- T’aimes pas mes soupirs de désirs ou tu penses à la même chose que moi…?
- On appelle!

Quelques minutes plus tard la femme de chambre est arrivée avec deux bouteilles de vin et beaucoup de glace. Et ce n’est que le début d’un voyage!! »


- Tu me niaises... avec Bastien!?!
- Quoi? Il est mignon, non? Il a un petit je ne sais quoi qui le rend coquin. Son sourire, je crois.
- Si tu le dis. C’est ton choix. Et la momie? Elle fait bien ça elle aussi?
- Cochonne! J’ai compris, je continue.

« Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre sans même avoir dévoré autre chose que nos deux corps…

Le lendemain matin nous avons pris le petit déjeuner dans le restaurant de l’hôtel et nous sommes partis à l’aventure avec notre sac sur le dos. Je ne sais pas si c’était le voyage ou l’air sec de l’Égypte mais je n’avais rien d’autre en tête que l’extase sexuelle de la veille. Nous nous sommes taquinés tous le long de la route jusqu’à notre arrivée à la Grande Pyramide de Chéops pour une visite guidée. Sans nommer tous les détails de ce que l’on a vu, nous avons pu visiter plein de couloirs qui menaient à toutes sortes de chambres pas si impressionnantes que je l’aurais cru comme la chambre souterraine qui m’étouffait un peu. Je ne me sentais pas très bien à l’intérieur. Ce fût une raison de plus de me serrer contre l’Homme avec un grand H. Il paraît qu’il y a une chambre cachée mais à ce que l’on nous a dit, ce n’est que des rumeurs. Tant mieux, nous ne nous sommes pas éternisés dans cet endroit. Nous avons visité quelques autres monuments, temples et autres mais la pauvreté des lieux nous déprimait. C’est ici que je me sens étrangement mal de dire que je préférais passer le reste du voyage dans notre hôtel de luxe mais… »


- Donc pas de momie débandée?
- Non! Seulement un Homme bandé à souhait. J’aurais aimé faire des folies cachée quelque part en nature mais une ambiance de paranoïa régnait dans l’entourage. Nous nous sommes malheureusement abstenus mais c’était plutôt chaud à l’hôtel. Je n’ai même plus assez de doigts de mains et de pieds pour compter le nombre d’orgasmes que cette bête à pu me donner!

« Une journée nous sommes allé à la piscine de l’hôtel. Il y avait un spa. Bastien, fatigué de sa journée à la salle de conditionnement est parti plus tôt que moi pour se reposer. Je suis restée là, toute seule. Si vous aviez vu le mec qui est entré un peu plus tard… Découpé au couteau… La peau reluisante… Une peau de bébé… Des yeux bleus mais un teint foncé… Des cheveux courts bruns… Un petit air hautain mais pardonné par une beauté à en faire s’effondrer les pyramides. Fantasmagorique. Il était seul lui aussi. Par chance, les tourbillons du spa cachaient mes tressaillements. Après quelques longueurs dans la piscine, il est venu s’assoir près de moi. À ma grande surprise, il parlait très bien français. Il venait de la Suisse. Nous ne nous sommes pas dit nos noms. Seulement nos pays d’origine. Il attendait son ami. Nous parlions un peu de notre voyage, ce que nous avions visité nos joies et déceptions quand son ami s’est joint à notre discussion. Je me demandais si tous les mecs étaient faits sur le même gabarit en Suisse. Si oui, je fais une demande d’immigration sur le champ.

Il n’y avait plus que nous trois dans la place… nous nous sommes donc dirigés vers le bar prendre un verre et avons continué de parler sans jamais nous dire nos noms. Ça a gardé un certain mystère en nous. Nous avons tellement rit de tout et de rien... et voilà que l’un d’eux nous regarde et nous lance : «on retourne au spa?» Alors nous avons suivi… Personne n’est retourné dans le spa ni la piscine. Comme si la place nous attendait Comme si l’aventure m’attendait… L’un d’eux commençait à me caresser quand l’autre s'est mis à m’embrasser doucement dans le cou… sur la bouche… langoureusement… Les deux me caressaient. J’avais peur qu’on nous surprenne mais au diable les surprises et assumons les vices! Nous avons enlevé nos maillots et à tour de rôle mes deux mecs ont réalisé un de leur fantasme et moi l’un des miens… »

- Je vous jure, les filles, j’étais sur une autre planète. C’était une autre moi. Et on ne s’est même pas fait prendre. Je ne sais pas s’il y avait des caméras quelque part mais si oui, les gardiens ont dû aimer car ils n’ont pas donné signe de vie.
- Et Bastien, lui?
- Il était monté à la chambre. Il y était quand j’y suis entrée… et il dormait. J’ai pris une douche et je suis partie me coucher près de lui. Il a tout su de cette aventure le lendemain. On n’a pas de compte à se rendre et on aime bien les discussions salées. Et devinez ce que ça nous a inspiré?
- Une journée jacuzzi?
- Avec du bon vin!!! Je dois ressembler à une vieille dame ratatinée tellement j’étais souvent dans l’eau. Je me suis transformée en vraie bête. Je n’en reviens pas. Ce fût un voyage touristique métamorphosé en voyage orgasmique… J’ai hâte d’entendre vos récits… J’suis sûre que vous n’avez pas eu autant de plaisir que moi pendant vos voyages… HA!
-Bon, elle fait sa snob maintenant. Va nous cherchez d’autre vin avant que la tête ne te passe plus dans le cadre de porte.

Souper de Filles

Nous sommes toutes les trois dans la cuisine du penthouse à préparer un méga-festin que nous allons partager entres filles. Et oui! Ce soir, nous avons mis les gars à la porte histoire afin de nous raconter en privé nos chaudes anecdotes de vacances (nous étions chacunes de notre côté: Une est allée voir les Pyramides, l'autre était en Alaska (!!!) et la troisième a réalisé son rêve de visiter la Toscane).

Le bison est déjà dans nos assiettes. Une des filles ouvre une bouteille de champagne et s'éclabousse.

-Ahhhhh! Je suis toutes mouillée!!!

-Attends, on a même pas commencé à raconter nos voyages... !

Éclat de rire général.

-Bon, qui commence?

mardi 4 septembre 2007

Ce qu'il est gentil ce Geek...

Merci pour la publicité gratuite!

Si t'avais pas de copine, on te passerait en entrevue!

lundi 3 septembre 2007

Mousse

-Putain de journée de merde!!!

Je viens tout juste d'entrer dans l'appartement de Marc et je claque la porte. J'ai passé une journée de merde: Huit heures pour une seule scène de merde, dans une série de merde, avec un réalisateur de merde qui n'avait rien de mieux à faire que d'engueuler l'équipe de tournage et les acteurs sur le plateau.

-Macha, quelle belle surprise... Entre! T'as passé une bonne journée?

-Très drôle.

-Si ça peut te redonner le sourire!

-J'ai juste envie de décrocher. Décrocher complètement!


Je m'asseois sur son divan... Il vient me masser les épaules. Ça fait du bien.

-Sais-tu ce qu'on va faire? Je vais te faire couler un bon bain chaud avec plein de bulles... Je vais te rejoindre et on se saoule au champagne!

-Merveilleux plan. Je descend chercher l'alcool...


Je me rend au sous-sol pour dénicher une bouteille de champagne dans le cellier. J'opte pour la Veuve Clicquot... Je remonte à mon appartement. Marc est disparu. J'entre dans la salle de bain. Ma baignoire (qu'on pourrait presque qualifier de bassin parce qu'elle a des airs de piscine creusée, surélevée et entourée de moquette) est presque remplie et déborde de mousse au parfums exotiques. J'en reconnais l'odeur.

-Hummmmm, bain moussant comestible. Ça promet.


Je remplis deux coupes, j'allume quelques chandelles, éteint les lumières puis, je me dénude. Je monte les escaliers qui me mènent à la baignoire puis, je m'y allonge doucement. L'eau est chaude, presque brûlante; je soupire, exprimant mon bien-être. Marc entre dans la salle de bain sur l'entrefaite...

-Tu commences sans moi?

Saisissant l'opportunité, je laisse le haut de mon corps remonter à la surface, juste assez pour que mes petits seins pointent hors de l'eau. Je les empoigne fermement avant de laisser glisser mes mains sur ma chair mouillée... en poussant un gémissement qui laisse peu de place à l'imagination.

-T'aimes ça m'allumer, hein? Fait attention, bébé. J'te ferais remarquer qu'en ce moment y'a juste une robe de chambre qui nous sépare.

Je me redresse en m'appuyant sur le bord de la baignoire. Je replace une mèche de cheveux humide qui me chatouille le bout du nez. Je le regarde avec un petit air provocateur:

-Ouhhhhh... J'ai peur!

Il ouvre son vêtement et le laisse tomber par terre, m'offrant ainsi pleine vue sur son sexe turgescent. Un frisson me traverse... Je ne quitte plus des yeux. Il monte les escaliers et vient me rejoindre dans la baignoire. Il saisit sa coupe de champagne pour me faire un «cheers» qui tourne presque en «cul sec». Je dépose mon verre sur le coté et je lui enlève la sienne des mains.
Je m'agrippe à lui et l'embrasse passionnément, l'entourant de mes jambes. Il me tient d'une main et de l'autre, il recueille de sa main un peu de mousse, qu'il dépose au creux mon épaule et la regarde glisser doucement sur ma poitrine. De son bras qui m'entoure, il me soulève. Je me cambre alors qu'il se penche vers moi pour lécher la mousse qui coule sur un de mes seins, dont il taquine un instant le mamelon avec sa langue avant de le prendre dans sa bouche.

Puis, il me laisse retomber sur lui. Je plonge une main dans l'eau pour trouver son sexe. Il est énorme. Je brûle d'envie de le sentir en moi mais la chaleur est intolérable.

-Il fait chaud. Je commence à avoir des étourdissements... pour les mauvaises raisons. Ah! Ah!
Marc se lève, s'asseoit sur le bord de baignoire et tend le bras pour agripper un drap de bain qu'il étend sur la moquette. Il me tend l'autre main pour m'aider à sortir de l'eau. Je me sens déjà mieux.

Je me hisse jusqu'à lui avant de m'allonger à ses cotés, les jambes entrouvertes, le sexe offert à ses yeux. Il roule sur moi et s'insère très très doucement entre mes cuisses avant de poursuivre d'un puissant coup de rein qui me fait pousser un cri. Il donne un ou deux coups de reins légers avant de se retirer.

-Non!!

Il me retient et me repousse doucement sur le plancher.

-Reste couchée, détends-toi et laisse-moi m'occuper de toi.

Il descend doucement vers mon sexe qu'il commence à caresser de sa bouche. Tous mes muscles se relâchent d'un coup. Il titille mes points sensibles qu'il connait par coeur, avec le bout de sa langue mais de temps à autre, sans crier gare elle se faufile à l'intérieur... Chaque fois qu'il fait cela, il doit me retenir par les hanches car je me tords littéralement. Je cherche à lui échapper. Je ne me contrôle plus.

-Viens... Viens, j'en peux plus.

Il remonte jusqu'à moi et me pénètre à l'instant même. Il roule des hanches, comme j'aime. Je l'agrippe par les fesses pour guider ses mouvements, je veux qu'il s'enfonce plus profondément... mais juste pour m'agacer, il se retire et s'amuse à frotter son gland contre mon sexe qui s'impatiente. J'empoigne ses cheveux et mord son épaule. De ma main libre, je le griffe dans le dos mais pas assez pour lui faire vraiment mal.

Il me regarde dans les yeux et pousse un grognement viril. Il a la mâchoire serrée. Il s'enfonce à nouveau en moi, me gratifiant de solides coups de reins. Au bout d'un moment, il m'empoigne par les hanches et me retourne sur le ventre avant de se glisser à nouveau entre mes cuisses. Il m'enlace et se couche sur moi pour me maintenir au sol et remue des hanches jusqu'à ce que je me mette à hurler de plaisir (dieu merci, les appartements sont insonorisés). Il accélère le rythme et se laisse enfin aller... Il gémit à mon oreille.

Il se retire et se laisse tomber à mes cotés. Il m'attire contre lui. Quelques secondes plus tard, totalement épuisé, il s'endort. Je l'ai réveillé pour qu'il vienne dormir avec moi dans mon lit. Permission spéciale...

dimanche 2 septembre 2007

l'urgence

La fumée de sa cigarette monte en rubans bleus dans les premières lueurs de l'aube. Étendus sous les draps, les cheveux en bataille, il me regarde rassembler mes choses. Sur son visage je peux lire les trais de fatigues que laisse une nuit de plaisir.





2h30, je me prépare à aller au lit lorsque la sonnerie de mon téléphone retentit dans le silence de mon appartement. Qui peut bien m'appeler à une heure pareil? Je décroche le combiner encore un peu surprise. Au bout du fil la voix de Vincent se fait entendre. Il me demande de me rendre à son appartement sans tarder. Il doit me voir le plus tôt possible, il a besoin de moi de toute urgence ! Sans prendre le temps de réfléchir je me retrouve, à parcourir les corridors de l'immeuble en direction du numéro 10 avec comme seuls vêtements mon pyjamas sur lequel j'ai enfilé un peignoire.





Des scénarios plus catastrophiques les un que les autres ce dessine dans mon cerveau. Arrivé devant sa porte je n'ai même pas le temps de lever le poing pour y cogner que le voici qu'y m'ouvre et m'entraîne dans un tourbillon de mots et de gestes que j'ai peine à comprendre.





Je réussis à saisir quelque bribes de son explication animée. Il a décroché un contra pour composer la pièce titre d'un film, date limite pour remettre son chef d'oeuvre demain et il n'y arrivait toujours pas il y à quelques heures à peine, puis l'inspiration est soudainement venue. Il se devait de me faire entendre le tout en premier puisque c'est en pensant à moi qu'il l'a composé, j'en suis la muse.





Partager entre l'envie de l'étrangler de mes blanches mains pour m'avoir inquiété inutilement et celle de l'embrasser, je choisis simplement de lui sourire. Il s'installe au clavier, me dit de me maitre à l'aise et commence à jouer. Sa musique est lente et douce. Bien confortablement assise sur son lit j'en écoute bien chaque mot. Sa composition m'emporter dans un autre monde. Émue par la pièce de grosses larmes rondes perle au coin de mon oeil. La dernière note s'éteint puis laisse place au silence. Bouleverser, encore toute retournée, je ne sais quoi dite. Constatent mon malaise il vient me rejoindre, s'assoit à mes côtés et embrasse le ruisseau qui a coulé sur ma joue.





- Je suis heureux que ça te plaise. Cette chanson c'est ma vision de toi.





Encore toute chamboulé, je pose mes lèvres sur ses lèvres, sur ca joue, dans son coup, j'embrasse le lobe de son oreille... Doucement je tire à moi ce beau musicien. J'ai tant besoin de tendresse.





La fumée de sa cigarette monte en rubans bleus dans les premières lueurs de l'aube. Je serais bien resté avec lui ce matin, mais il a une chanson à faire entendre et moi un cours à aller donner.