lundi 16 juin 2008

La reconquête

Une discothèque de la rue St-Laurent... Ce n'était tellement pas son genre! Pourtant, d'après ce que les filles m'avaient raconté à son sujet, il semblait que Marc soit passé du côté obscur de la force. Je suis allée à l'adresse que les filles m'avaient donné. J'ai même dû me taper la file avant de pouvoir y pénétrer. Le doorman à l'air fendant vient de me faire entrer.

J'ai toujours eu horreur des bars de la Main. Toutes les filles y sont pareilles, portant des talons beaucoup trop hauts pour avoir une démarche naturelle. Des jupes trop courtes pour pouvoir s'asseoir sans faire démonstration de dentelles. Leurs sacs Chanel ou Gucci... Les hommes quant à eux semblent croire qu'ils n'ont qu'à brasser leur «set de clef» BMW pour accrocher leur conquête d'un soir. Ils ont peu à faire de qui vous êtes. Tout est dans l'apparence. Lorsque vous entrez, ils vous dévisagent tous de la tête aux pieds: les femmes s'assurent que la rivalité n'est pas trop grande. Les hommes inspectent la marchandise. Ce genre d'endroit me répulse.

Évidemment, je détonne avec ma petite robe olive, qui n'a rien de doré ni argenté, qui tombe au-dessus du genou. Avant d'entrer, j'ai défait le chignon qui retenait ma longue chevelure et l'ai laissé tomber sur mes hanches. Marc aime voir mes cheveux détachés.

Y'en aura pas de faciles... Il est fâché. Je peux le comprendre. Je ne l'ai pas «tassé» avec plaisir non plus, quand Étienne m'avait demandé de le faire. Pourtant, je l'ai fait. Avec les résultats qu'on connait. Et dieu sait que Marc m'a manqué pendant ce temps.


Je m'accoude au bar un instant. Le barman me demande si je désire boire quelque chose, je lui dis que je commanderais plus tard. En réalité, je n'ai pas l'intention de rester. Je suis ici pour Marc...

Je balaie la pièce du regard pour voir s'il y est. Je l'aperçois en compagnie d'une blonde gonflée à l'eau saline. Cette vision m'affecte beaucoup plus que je ne l'aurais cru mais je décide d'y aller quand même.

Je marche lentement vers lui, d'un pas assuré. Je le fixe comme une panthère observe sa proie. Les hommes se retournent sur mon passage. Je les ignore. Il n'y en a qu'un seul qui m'intéresse.

Je continue mon chemin jusqu'à ce qu'il se rende compte que je suis là. Il cesse brusquement de porter attention à la demoiselle devant lui. Intriguée, la blonde se retourne vers moi lorsque je m'arrête à côté d'elle. Elle me regarde de la tête aux pieds d'un air dédaigneux pensant sans doute m'intimider, ce qui ne fonctionne pas. Voyant que Marc ne peut détacher ses yeux de sur moi, elle lève les yeux au ciel d'un air exaspéré et tourne les talons.

Nous restons là, sans rien dire, à nous regarder droit dans les yeux pendant une minute. J'ai le coeur qui bat à tout rompre et je sens que Marc traverse toutes sortes d'émotion, un mélange de soulagement et de tristesse, de désir et de colère.

-Qu'est-ce que tu fais ici?

-Je suis venue pour te ramener à la maison.

-Je n'habite plus chez toi, si tu te souviens bien.

-Je me souviens. C'était une erreur Marc. Je suis désolée...

-Tu crois que tu n'as qu'à te pointer ici en disant que tu t'excuses pour que je te suive comme un petit chien?

-Non. Ce que j'ai fait est inexcusable. Seulement, je ne veux pas qu'on en reste ainsi. Viens chez moi. On va parler.

Il reste silencieux pendant quelques secondes, l'air boudeur. Puis, il attrape son verre de bière dont il ne restait que le quart, qu'il engloutit avant de le reposer d'un geste sec, sur le comptoir. Il soupire. Il me suit.

Il reste muet tout au long du trajet en taxi. Nous rentrons à La Commune, puis dans ma suite. Je me rends dans la cuisine et je le rejoins au salon. Il est toujours debout, comme s'il n'allait pas rester. Je lui lance un trousseau de clé qu'il attrape.

-Qu'est-ce que c'est?

-La clé de ta chambre.

-Je n'ai pas l'intention de revenir.

-Ne reviens pas, alors!

Je m'approche de lui, l'air confiant.

-Je ne te toucherai pas.

-C'est ça!

Je l'accroche par sa veste de cuir et l'attire vers moi. Ma bouche s'empare de la sienne. Il se laisse embrasser pendant une seconde avant de me repousser brusquement.

Très bien, alors! Je replace tranquillement mes cheveux et je lui tourne le dos pour aller en direction de ma chambre lorsqu'il m'agrippe fermement par le poignet pour me ramener vers lui. Il m'embrasse sauvagement et me pousse contre le mur du corridor.

Je fais glisser une des bretelles de ma robe pour lui laisser voir un de mes seins sur lequel il se jette littéralement alors que de ses mains, il relève le coton délicat sur mes cuisses et fait glisser ma culotte déjà humide.

Je défais rapidement la ceinture de son pantalon. Il détache le bouton et descend sa braguette. J'ai tout juste le temps de relever le bas de ma robe... Sa main droite cherche mon sexe et l'autre dégage son membre viril de son sous-vêtement. Il se penche un peu pour attraper une de mes jambes qu'il ramène sur sa hanche et me pénètre brusquement. J'étouffe un cri, non pas de douleur mais bien de plaisir... Ses mouvements de va-et-vient m'excitent au plus haut point, je n'arrive pas à retenir les sons qui s'échappent de ma bouche.

- Oh! Ce que je rêvais d'entendre ça de nouveau... Tu ne perds rien pour attendre.

Il se retire et s'agenouille devant moi, faisant glisser sur lui ma jambe qui se trouvait sur sa hanche un peu plus tôt jusque sur son épaule. Son visage se retrouve entre mes cuisses. Je m'accroche à la commode qui se trouve près de moi pour ne pas perdre l'équilibre pendant que sa langue taquine mon sexe. J'ai peine à me tenir si bien qu'il doit s'assurer de bien me tenir contre le mur pour me pénétrer de sa langue. Je pousse un cri, lorsque je suis prise d'un orgasme violent.

Il me laisse le temps de reprendre mon souffle, faisant tomber ma robe et retirant très rapidement ses vêtements. Son sexe est raide comme une barre. Je le regarde d'un air malicieux. Je m'agenouille doucement sur le plancher devant lui puis, je lui tourne le dos et m'installe «à quatre pattes» les jambes bien écartées pour lui donner pleine vue sur mon vagin qui n'attend que lui. Je tourne ma tête vers lui, avec un petit sourire en coin et repousse mes cheveux dans mon dos pour qu'il puisse s'en saisir quand bon lui semble.

Il emmet une espèce de grondement viril. Il s'avance et s'insère lentement en moi, avec une lenteur presque exaspérante. Puis, il commence à se mouvoir tranquillement, admirant la vue de son sexe qui me pénètre. Un frisson me traverse. Comme c'est bon!

Lentement, il accélère le rythme. Au bout d'un moment, il agrippe mes cheveux, ce qui ne manque pas d'attirer ma tête vers l'arrière et de me faire cambrer un peu plus. Je sens qu'il est très excité car il est de plus en plus bruyant. Je veux l'entendre jouir aussi.

-Plus vite. Plus fort. Baise-moi comme tu as vraiment envie de me baiser!

Il laisse aller mes cheveux et m'empoigne fermement par les hanches. Pendant plusieurs minutes, ses hanches et mes fesses s'entrechoquent, ses testicules se frappent contre mon clitoris. La stimulation de ces dernières amalgamées au va-et-vient plus rapide fait grimper mon excitation au maximum, si bien que je jouis pour une deuxième fois.

Voyant qu'il n'arrive toujours pas au bout, je reserre fermement mon sexe autour du sien. C'est là qu'il s'écarte un peu, accélérant le rythme encore plus, puis agrippant fermement ma chair, il se met à gémir très fort mais il se retire juste avant de venir et recule.

Je garde ma position. Il a les yeux rivés sur mon sexe. D'une main, il me prend par les hanches et de l'autre, il saisit son pénis qu'il branle jusqu'à l'éjaculation. Il déverse sa semence partout sur mon sexe et mes fesses avant de se coucher par terre à mes côtés, totalement épuisé.

-Alors, est-ce que tu vas revenir?

-Je ramène mes choses demain matin.

La douche

-Sors d'ici immédiatement !


-Ok... Relaxe ce n'est que moi.


-Depuis quand entre-t-on dans la salle de bain des gens sans cogner !? D'ailleurs que fais-tu chez moi ?


-Je voulais simplement te dire que j'étais de retour de Cuba.


-Nous en discuterons lorsque je me serai habillée, d'ailleurs... Veux tu me donner ma serviette s.v.p. ?


- Non!


Il saisit ma serviette et la jette dans le salon.


-Ça ne va pas la tête ? C'est quoi ton problème !?!


-Je n'en ai pas, je veux simplement pouvoir continue à te regarder. Tu es belle sous la douche.


-Je vois... Les filles là-bas n'ont pas voulu de toi! Elle ne comprenaient rien ton espagnol`... Si on peut qualifier cela d'espagnol!


-Non, bien au contraire, elles ont trouvé cela adorable!

-Alain, ma serviette je te prie, je commence a m'impatienter.


-T'impatienter? De la patience tu n'en as pas!

-Alain, je vais me fâcher!!


-M'en fiche!

-Heille, le cure-dents ! Je sais bien que réfléchir ce n'est pas ta matière forte mais: ma serviette et dépêche pour une fois !


- Tiens donc, le chaton essaie de ce faire passer pour un lion... Grrrmiaou!!!


Il ouvre la lingerie et agrippe ma pile de serviette... qui suit exactement le même chemin que la première!


- Cela, tu vas me le payer !


Sans réfléchir une seconde de plus, j'agrippe la douche téléphone et la dirige droit sur lui, le mouille de la tête au pieds... et je re-dépose le pommeau à sa place.


À ce moment, il se rue sur moi et me plaque au mur m'embrasse avec fougue. L'eau coule sur nous, rageusement, je lui retire son pantalon et le suce avec tout mon savoir faire.

Au moment où il est sur le point de venir j'arrête, soudainement. il me relève et me tourne pour me prendre debout dans une position de levrette au rythme endiablé. Mes seins sont comprimés contre la céramique j'ai à peine la place de bouger. Nos ébats durent ainsi un petit moment puis dans un cri bestial, Alain donne un dernier coup de bassin et se retire.

Sans dire un mot, il retire son chandail détrempé, se dirige au salon, agrippe une serviette et m'en lance une.

- Il était temps !

-Tu sais, tu n'était pas obligé d'essayer de me noyer. J'aurais bien fini par te la donner ta serviette.


Et sans rajouter quoi que ce soit, il referme la porte de mon appartement, ses vêtements sous le bras, laissant derrière lui tout un désastre dans le salon et la salle de bain.

dimanche 15 juin 2008

Souper de Filles - 3e Partie


- Je trinque à Bastien dont j’ai retrouvé en train de baiser sa nouvelle maîtresse dans mon propre loft!

- QUOI???

- Et oui. Mais c'est tout ce que je sais de ses dernières aventures.

- J’ai dit tout fort que je ne croyais pas que son épouse serait d’accord alors la poufiasse est partie sans jamais lui redonner de nouvelle.

- Bien fait pour lui!

- Le soir-même je suis sortie… Après une soirée beaucoup trop arrosée j’ai vu ce mec passer sous mes yeuxen tenant une fille par la taille. Je ne pouvais quand même pas laisser une beauté pareille me filer entre les pattes. C’est alors que sous l’influence de l’alcool, je dis à mes copines que je repartirais avec lui. Ça bombardait d’encouragement dans tous les sens.

- C’est pas toi. Tu ne l’as pas fait. Pas s'il a une copine.

- Attend, moi je dis que oui.

- Vous verrez… Plus la soirée avançait plus ce mec me hantait. Ses lèvres semblaient si délicieuses. Au bout d’un moment…

- Je parie une autre bouteille qu’elle ne l’a pas fait.

- Moi je dis que si mais si on prend une autre bouteille elle va partir avec le serveur.

- Les filles! Vous n’allez pas vous mettre à parier sur moi… des vrais mecs! Je continue… Alors au bout d’un moment je le vois filer vers la sortie. Sans réfléchir je me suis ruée vers lui et l’ai embrassé.

- Garçon? Une autre.

- Les fiiiiiilles…. On a parlé longtemps pour finir dans son appartement tout près d’ici. La nuit d’enfer que l’on a passé… J’ai du tromper Daniel à quelques reprises mais c’était pour mon bien personnel! Pas que Daniel soit un mal-baiseur mais… Aaaaaaaaaaaaaah je ne pourrais le décrire tellement c’était chaud. On a du inventer quelques pages au Kamasutra et ce, dans toutes les pièces de sa splendide demeure. Tout lui faisait plaisir comme s’il avait été privé de longues années… Il est beau, grand, mystérieux… Au départ on ne se disait pas nos noms, jusqu’à ce que je fouille chez lui en son absence.

- ANNABELLE!

- T’as trouvé quelques trucs de fétichistes? Ses anciennes maîtresses mortes attachées à des chaînes?

- Ha! Ha! Ha! J’ai seulement trouvé….

-Quoi?... QUOI?


- Allez, dis-le!!!!!!!

- J’ai trouvé…. UNE BOÎTE CADENASSÉE!!!!!!! Qu’est-ce que vous croyez que ça peut être?

- Les ongles de ses anciennes maîtresses?

-Alice! C’est toi qui a des idées fétichistes, pas lui! Moi je dis du porn?

- Je ne sais pas… Mais je veux savoir. Je veux tout savoir de lui. Il me fascine. Il est trop mystérieux. Il cache des trucs, c’est sûrs… Mais il baise foutuement bien! Si je ne fais pas attention je vais m’attacher…

- À son lit?

- Aussi... Ce que ça fait du bien de vous revoir toutes les deux ensemble!

- Buvons à nos retrouvailles! GARÇON!

jeudi 12 juin 2008

Souper de Filles - 2e partie

-Une autre bouteille, monsieur! S.V.P. ...

- Macha, tu exagères...

-Non ! On fête, un point c'est tout! Toi, Alice... Qu' est-ce qu'il t'est arrivé durant tout ce temps ?

-Moi, je suis restée fidele comme toujours

-Toi, fidèle? À Alain, Francois et Vincent, j'espère!

- Bien sûr!

- Et les rénovations ?

- Tu ne peux même pas t'imaginer à quel point je suis heureuse que ce sois enfin terminé ! J'ai choisis de prendre une chambre dans un petit hotel tranquille mais je suis contente de revenir à la maison! Ma chambre avait beau être jolie... c'est très impersonnel un hôtel.

- Je ne sais pas pourquoi tu te pleins, tu as passé plus de la moitié de ton temps au chalet de François!

-Tiens, donc ! Allez... Raconte !


- La premiere soirée où j'ai téléphoné à Francois, j'étais loin de me douter de ce qui allait suivre. Il faisait froid, le ciel était gris... et mon humeur aussi! Terreur bondissait tout partout chassant des amis imaginaires au plafond.

- Donc, tu as telephoné à ton chavalier servant...

-C'est un peu cela. Je n'avais pas envie de passer ma soirée seule. J'étais triste... mais laisse-moi raconter et tu saura tout!

- Dans les moindres détails.

-Bien sûr. Donc, je lui téléphone:

«Bonjour François, as-tu réussi à te trouver un nid douillet pour la durée des travaux ?

- Plus que douillet ! Je suis à mon chalet ! Viens me rejoindre pour quelque jours, nous allons nous amuser! Ah, oui... Apporte ton chat, il y a bien assez de place pour lui aussi... et ne soupe pas, je me charge de tout! »


- Ah? François cuisine, maitenant!?!


-Oui, et très bien.


-Il fait plus que cela, n'est-ce pas?


-Annabelle, laisse-moi parler! Je sais que tu sais tout mais Macha, elle, non! Donc...

«Je me suis rendue là-bas. C'était magnifique, le décor était à couper le souffle et son chalet petit mais accueillant, du moins de l'extérieur. Je venais à peine d'éteindre le moteur de ma voiture lorsque François est venu me rejoindre pour prendre mon sac. Il était magnifique, habillé d'un jeans usé, d'un t-shirt délavé et ... d'un tablier !

-Tu le trouverais beau... Non... MAGNIFIQUE, habillé en mascotte!

- Annabelle, laisse-la continuer!

- Merci.

«Je n'avais pas encore franchi le pas de la porte lorsque j'ai vu, déposé devant le foyer, à même le tapis, non pas un repas... mais plusieurs assiettes avec toute sortes de bouchées! Quelle surprise !»



- Ça promettait d'être intéressant!

- Avec Francois, ce l'est toujours...

- Chouchou !

-Où j'en étais, moi, avec tout cela ? Ah, oui!!! Il me dit:

« Je ne savais pas ce que tu désirais manger alors j'ai fait plein de petit trucs.

J'ai retiré mon manteau, jeté mes clefs sur le comptoir et enfermé Terreur dans la chambre, question de manger tranquille.

-François, tu t'es vraiment donné beaucoup de mal !


- Ma chère Alice, je te connais. Avec tout le stress des travaux, tu ne dois ni prendre le temps de te détendre, ni celui de bien manger. »


- Oh, que c'est mignon! Il est adorable, il pense à toi et à prendre soin de toi...

- Je crois qu'il est le seul d'ailleurs à penser comme cela!

- Oui mais ça paye !

- Les filles ! Vous me faîtes perdre le fil de mon histoire ! Donc ...


«Nous nous sommes assis devant le festin puis François a déposé une bouchée entre ses dents... que je me suis empresser d'aller chercher! Puis, une dans mon cou, qu'il a mangé en léchant les miettes. À ce moment, il m'a étendu sur le sol, m'a dévêtue et a recommencé le même processus avec mes seins, mon ventre, mes cuisses, etc. Sa langue se promenait, ses lèvres m'embrassaient et je commençais à frissonner de désir lorsque dans un élan de gourmandise, il s'attaquait à mon sexe. Tout d'abord, doucement puis de plus en plus rapidement. Mon clitoris gonflait, mon corp se tordait de plaisir et je criais de plus en plus fort.

Au moment où je croyais avoir atteint le septième ciel, j'ai senti en moi son membre dur comme du fer. Nous avons changé de position à plusieurs reprises. Chaque fois, j'ai senti en moi mon plaisir décupler, jusqu'à atteindre un nouvel orgasme. Nous nous somme écroulés simultanément sur le tapis. C'est à ce moment que j'ai réalisé que Terreur etait toujours enfermé!»

- Et que madame est partie vivre là-bas à temps partiel!

- On peut comprendre !

-Et ceci, mesdames, ce n'est qu'u moment parmis tant d'autres... mais j'ai toute la vie pour vous raconter le reste!

À suivre...

mercredi 11 juin 2008

Souper de Filles

Nous sommes toutes les trois installées à une table dans un chic petit bistro sur Mont-Royal, verre de vin à la main. Les deux filles me regardent en faisant mine de me disputer.

Alice: Y'OU CÉ QUE T'ÉTAIS ?!?

Annabelle: Ouin!

Macha: J'ai passé les deux premiers mois à pleurer, enfermée dans ma chambre d'hôtel. Puis, j'ai loué un chalet dans les cantons de l'est, le mois suivant. J'avais besoin de me ressourcer... Comprendre qui j'étais vraiment. J'ai passé les dernières années à collectionner les amants, puis je me suis fait prendre dans les filets de la monogamie... J'avais besoin de savoir où j'en étais et ce que je désirais vraiment.

Annabelle: As-tu revu...

Macha: Non, je n'ai pas revu Étienne depuis le 24 février... Jour où il m'a annoncé, à l'aéroport, que son billet était un «aller simple».

Alice: Je ne l'ai toujours pas digéré, celle-là, d'ailleurs!

Annabelle: On a donné ses effets personnels à la St-Vincent-de-Paul!

Macha: Vous avez bien fait, il ne serait pas venu les reprendre, de toute façon. Alors voilà, bref... Après toutes ces réflexions, je me suis enfin «trouvée».

Annabelle: Et...? Ça donne... ?

Macha: Les filles...

Alice et Annabelle (en choeur): Oui?

Macha: Je suis polygame.

Elles éclatent de rire.

Alice: Ah, vraiment? Tu viens de t'en rendre compte?

Elles continuent de se bidonner.

Que dis-je... Elles se foutent littéralement de ma gueule!

Annabelle: Ça tombe bien, on a fait construire trois chambres sur l'étage où se trouve ta suite.

Macha: Seulement, j'ai un problème.

Alice: Lequel?

Macha: Benoît et Alexis ont trouvé des copines monogames. Eric semble s'être entiché d'Annabelle pendant mon absence et Marc ne veut plus me voir!

Alice s'écroule de rire à mes côtés. Annabelle essaie de ne pas pouffer de rire.

Annabelle: Mais c'est dramatique!!!

Macha: Mais oui, c'est dramatique! Je n'ai pas baisé depuis TROIS MOIS!!!

Alice et Annabelle sont intenables. À un tel point que le serveur vient poliment nous avertir d'être moins bruyante. Les deux filles reprennent sur elles.

Alice: Qu'est-ce que tu comptes faire?

Macha: Pour Benoît et Alexis, rien à faire. Eric... Annabelle, qu'en feras-tu?

Annabelle: Je vais y penser...

Macha: Quant à Marc, je ne sais pas ce qu'il advient de lui, il m'a raccroché au nez chaque fois que j'ai osé l'appeller.

Les deux filles prennent un air grave.

Alice: Macha...

Annabelle: Tu n'as pas idée...

Macha: Quoi? Quoi?

Alice: Depuis quatre mois, Marc erre dans les bars comme une âme en peine et les deux seules filles qu'il s'est tapé, il les a foutu à la porte immédiatement après!

Macha: Foutu à la porte? Ce n'est tellement pas son genre.

Annabelle: Tu lui manques.

Macha: Il me manque aussi.

Alice: Alors... Tu vas le reconquérir?

Macha: Je ne sais même pas où le trouver. Je ne connais ni sa nouvelle adresse, ni les endroits où il sort.

Alice: On te donnera l'adresse d'un bar plus tard... mais pour l'instant, nous aussi on a des choses à te raconter!


À suivre...

mardi 10 juin 2008

Un nouveau départ

- Tu es un ange! Tu le sais, ça? C’est exactement ce que je voulais, t’as lu dans mes pensées. Mais il y a un petit quelque chose que je voudrais te demander encore. Je n’aime pas ma douche. Elle est rude. Elle fait mal. Tu voudrais m’y installer une tête de douche avec option? Un petit massage fait toujours du bien. La couleur je la trouve parfaite. Les emplacements aussi. Je ne te remercierai jamais assez pour mon armoire à chaussure. Tu es le meilleur architecte que je connaisse… C’est quoi ce sourire coquin? Oh! Est-ce que tu pourrais m’aider à déplacer cette table? Je voudrais la mettre près de la fenêtre. Merci, mon ange. Qu’est-ce qu’il y a? Pourquoi tu me regardes comme ça? Tu ne trouve pas ça joli de cette façon? Avec quelques fleurs au centre et le soleil qui entrera ce sera bien plus joli non? Là-bas elle prenait trop de place et c’était sombre. QUOI? Alors voilà. J’ai quelques trucs décoratifs à acheter encore et tout sera bientôt terminé. Tu viens avec moi? Qu’est-ce que… Attention! Tu vas casser mon miroir. Pauvre malheureux, on ne baisera plus pendant sept longues années, imagine.

- Tu crois que tu résisterais à mon sourire coquin?

Évidemment que je ne pourrais résister. C’est pourquoi je lui ai sauté dans les bras comme une gamine et que nous avons fêté cette nouvelle demeure. Mon nouveau loft refait à neuf pour un nouveau départ. Après cet après-midi torride et ensoleillé nous avons réglé les derniers détails qui allait embellir ce majestueux nid… d’amour?

lundi 9 juin 2008

Le nettoyage

Le ménage qu'il y a à faire ici est décourageant! Heureusement, j'ai engagé une équipe de nettoyeurs. J'attends leur arrivée lorsque je vois (assis devant sa porte), Vincent, avec tout ses instruments.

- Vincent? Que fais-tu là?
-J'attends de pouvoir entrer chez moi! C'est un vrai carnage de l'autre côté de la porte !
- Oui, je vois. Je ne savais pas que tu étais de retour de tournée aujourd'hui! Je t'attendais pour demain, au plus tôt. Je suis désolée, j'aurais dû t'avertir par courriel... L'équipe de nettoyage arrive d'un instant à l'autre, je leur laisse les clefs puis je vais rejoindre Macha et Annabelle.

-Macha!?! Elle est de retour?
-Oui, depuis peu. Elle te racontera... d'ici quelque jours! En attendant, comme c'est moi qui ne t'ai pas averti, que dirais-tu de venir partager ma suite à l'hôtel ? Ce soir, je serai avec les filles... Tu pourras te reposer!

-Avec plaisir ! Cela m'évitera de chercher quelque chose et avec tout ce temps passé dans l'avion, je suis fatigué! Puis... Partager ton lit est toujours agréable!

L'équipe arrive enfin et nous leur laissons les clefs.
Il fût un peu compliqué de tout faire tenir ses instruments dans sa petite voiture mais il tenait à ne pas les laisser entre les mains d'inconnus et je le comprenais. Arrivés a l'hôtel, il dépose tout ses trucs dans le petit salon et se laisse crouler sur le lit.

- Installe-toi confortablement et dors un peu... Moi, je reviens.

Je téléphone aux filles et attrape le répondeur de Macha:

-Macha, c'est moi Alice. Mangez sans moi, je vous retrouve au bar un peu plus tard. J'ai un imprévu mais je vous raconte tout à l'heure!


Je retourne à la chambre, Vincent dort déjà . La vie de tournée l'a complètement épuisé. Je le regarde dormir un peu et j'ai l'envie irrésistible de lui faire l'amour immédiatement.
Je me dévêtie, et complètement nue, je me glisse sous la couette.

Doucement, lentement, Je commence à caresser son sexe. Ce dernier s'est réveillé sur le fait. Il me prend un peu plus de temps pour faire la même chose avec le reste de son corps. Finalement, le désir prend le dessus sur le sommeil et nous faisons l'amour comme des bêtes ! Son corps est soudain pris de soubresauts, sous l'effet de l'orgasme. Complètement épuisé, couvert de sueur, essoufflé... Il finit par se rendormir.

Malheureusement pour lui, ceci n'est qu'un avant-goût de ce qui l'attend cette nuit!
Je prend rapidement une douche, me rhabille et rejoins les filles à notre bar préféré.

Réunion à l'agenda

-C'est toi, macha ? Anabelle... C'est Macha !!! On te croyais morte... Veux-tu bien nous dire où tu es !?!

-Ce serait trop long à vous raconter au téléphone...mais présentement, je suis à La Commune et il n'y a personne!

-Tu es à La Commune!?!

(Cri strident de la part des deux filles!!!)

- On te rejoint immédiatement.

-Attends... Je meurs de faim. Et si on se tappait un bon resto? Disons, vers 21h ?

-Parfait! On se rejoint là-bas. On a TELLEMENT, mais TELLEMENT de choses à te raconter!

À suivre...

lundi 2 juin 2008

Est-ce qu'il y a quelqu'un?!?!?

Il s'est écoulé trois mois depuis mon départ. À ma grande surprise, la douleur s'est dissipée rapidement. Au diable, Étienne!

Je me suis vite ennuyée de mes anciens amants, de La Commune... et surtout des copines!

C'est pour cette raison que j'ai choisi de revenir. L'endroit semble avoir changé depuis mon départ, si je me fie au chantier de construction qui s'y trouve!

J'ai beau faire le tour de l'immeuble, pas de trace des filles.

Ça a drôlement changé ici... Visiblement, les rénovations se sont faîtes sans moi. Alice et Annabelle ont été gentilles: elles ont refait mes appartements exactement selon les plans que j'avais prévus.

Il y a moins de chambres qu'avant pour les garçons. Auraient-elle fait le ménage de leurs relations pendant mon absence?

Ah!!! Je n'en peux plus d'attendre... Il faut que je les appelle!


Je compose le numéro du cellulaire d'Alice. Ça sonne.


À suivre...